Procès de l’attentat de la basilique Notre Dame de Nice

Le procès de l’attentat de la basilique Notre Dame de Nice s’est ouvert hier matin devant la Cour d’Assises spéciale de Paris.
L’accusé Brahim Aouissaoui affirme toujours qu’il a perdu la mémoire et suscite la colère des victimes. Le tunisien de 25 ans est jugé pour 3 assassinats et six tentatives d’assassinats et encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Il a tué avec un couteau de cuisine deux paroissiennes et le sacristain le 29 octobre 2020 dans l’Eglise de l’avenue Jean Médecin. Durant les six interrogatoires devant le magistrat instructeur, Brahim Aouissaoui affirme ne se souvenir de rien, ni sur les faits, ni sur sa jeunesse en Tunisie, ni
sur la religion. Des médecins ont été mandatés pour voir si les huit balles qu'il a reçues lors de sa neutralisation par la police municipale ont pu altérer sa mémoire.  Le jeune homme n'a pas eu de blessure ou de traitement susceptible d'entraîner des pertes de
mémoire disent les experts, cités par le président. En revanche, le stress post-traumatique pourrait expliquer ces pertes de mémoire. 
Il se serait vanté auprès d'autres détenus d'avoir commis un attentat, selon l'administration pénitentiaire. En 2022, il est par ailleurs suspecté d'avoir préparé un attentat avec une lame de rasoir au sein de la prison dans laquelle il était détenu. Il s’agit d’une amnésie de défense pour l’avocate de la famille du sacristain. L'audience doit reprendre ce matin à 9h30 avec l'audition d'un expert psychiatrique.
Cet après-midi, l'accusé sera interrogé sur sa personnalité.