MOBILISATION ET INDIGNATION DANS LES ALPES-MARITIMES APRES L'ASSASSINAT D'UN PROFESSEUR DANS LES YVELINES
La réaction de Fabienne Langoureau enseignante et secrétaire académique du Snes-Fsu
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées hier dans toute la France pour rendre hommage à Samuel Paty.
Le professeur d’histoire-géo a été décapité vendredi tout près de son collège dans les Yvelines par un terroriste islamiste de 18 ans pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo. Il donnait un cours sur la liberté d’expression.
Plusieurs syndicats d'enseignants ont pris la parole et une minute de silence a été respectée en présence en présence du Premier ministre, Jean Castex sur la place de la République à Paris. A Nice, plus de 500 personnes ont marché samedi après -midi de la place Garibaldi jusqu’au lycée Masséna pour défendre la liberté d’expression et la laïcité. Avec des slogans qui rappellent le choc 5ans plus tard de l’attentat de Charlie Hebdo.
La réaction de Fabienne Langoureau, enseignante et secrétaire académique du Snes-Fsu dans les Alpes-Maritimes.(Itw à 7h30 et 8h30 et sur www.cannesradio.com)
Un hommage national sera rendu mercredi en coordination avec la famille de l'enseignant assassiné, a annoncé l'Elysée, sans en préciser encore le lieu.
Au niveau de l’enquête, 11 personnes ont été placées en garde à vue. Parmi eux, 4 membres de l’entourage familial de l’agresseur, le parent d’élève à l’origine des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et Abdelhakim Sefrioui militant islamiste et fiché S. Il avait accompagné le parent d’élève pour se plaindre du professeur. Les autorités lui reproche d’avoir attisé les tensions.
L’assaillant abattu par les forces de l’ordre était un ressortissant tchétchène de 18 ans.
Un Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron a décidé hier soir de renforcer la sécurité des établissements scolaires dès le 2 novembre après les vacances de la Toussaint.
Des actions concrètes et rapides seront menées contre les associations ou individus auteurs de messages de haine ou de soutien sur les réseaux sociaux.
après l'assassinat de l'enseignant, a indiqué l'Elysée.
Dans le viseur du gouvernement et du chef de l'Etat figurent notamment les auteurs des 80 messages de soutien à l'assassin repérés sur les réseaux sociaux. Ils feront l'objet de procédures de contrôle dès aujourd’hui.
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin va demander l'expulsion de 231 étrangers en situation irrégulière et fichés pour radicalisation à caractère terroriste. La majorité d’entre eux sont actuellement incarcérés.
Laurent Nuñez, coordonnateur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme a indiqué hier qu'il y avait "plus de 20 000 fiches pour radicalisation, dont un peu plus de 8 000 toujours actives"en France.