Lancement de la campagne des législatives
11 juin 2024 à 10h02 - Modifié : 11 juin 2024 à 10h09 par Caroline Delattre
La campagne des législatives est lancée. Elle sera courte avant le premier tour le dimanche 30 juin et le second le 7 juillet.
Au lendemain de l’annonce présidentielle de la dissolution de l’Assemblée Nationale, les partis politiques se mettent en ordre de bataille. Les partis de gauche se sont accordés sur un projet de constitution d'un nouveau front populaire en vue des législatives anticipées. Dans un communiqué, signé par LFI, le PS, le PCF et les Ecologistes, les organisations prévoient notamment de "soutenir des candidatures uniques dès le premier tour. Les macronistes ont fait savoir qu’ils ne présenteront pas de candidats contre les députés sortants « faisant partie du champ républicain » du PS à LR. De leur côté, Les Républicains par la voix d’Eric Ciotti affirment qu’ils partiront sous leurs couleurs et sans aucune forme de coalition. Le Rassemblement National annonce qu’il n’y aura pas d’alliance préélectorale mais Marion Maréchal a été reçue hier après-midi par sa tante Marine Le Pen.
Cinq syndicats (la CFDT, la CGT, l'Unsa, la FSU et Solidaires) et les partis de gauche appellent à manifester le plus largement possible ce week-end.
Dans un communiqué commun , les organisations réclament un sursaut démocratique et social pour empêcher l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir et porter la nécessité d'alternatives de progrès pour le monde du travail.
Des milliers de Français ont également manifesté hier soir à travers le pays contre la montée de l'extrême droite et notamment du Rassemblement national, sorti gagnant des élections européennes dimanche.
A Nice, plusieurs centaines de personnes sont descendues dans la rue.
Plus tôt dans la soirée, Raphaël Glucksmann a suggéré le nom de Laurent Berger , ex-secrétaire général de la CFDT, comme possible Premier ministre en cas de victoire d'une union de la gauche aux élections législatives. La tête de liste PS-Place publique aux
élections européennes a défendu une figure de la société civile qui est capable d'apaiser.
Emmanuel Macron donnera une conférence de presse cet après-midi pour détailler les axes et les thèmes de la campagne du camp présidentiel avant les élections législatives.
Dans les Alpes-Maritimes, les 9 députés élus en 2022 devraient toutes et tous se représenter pour ces législatives partielles.
Les 5 élus LR : Michèle Tabarot, Alexandra Martin, Eric Pauget, Christelle d’Intorni et Eric Ciotti. Mais aussi les 3 élus RN :Alexandra Masson, Bryan Masson et Lionel Tivoli.
Pour la majorité présidentielle : Philippe Pradal.
Fin de dépôt des listes, le dimanche 16 juin.
Un premier sondage place le RN en tête des intentions de vote pour les législatives.
Le Rassemblement national recueille 34% d'intentions de vote soit plus de 15 points de plus que le score obtenu il y a deux ans, selon un sondage Harris Interactive - Toluna paru hier.
La gauche unie recueille 22% d'intentions de vote (25,7% des suffrages recueillis en 2022), le camp macroniste 19% (contre 25,8%), et LR 9% (contre 11,3%).
Selon l'institut de sondage, rapporté à l'hémicycle, le Rassemblement national obtiendrait une majorité seulement relative, avec 235 à 265 sièges, contre 89 actuellement à l'Assemblée nationale.
La majorité présidentielle ne compterait plus que 125 à 155 députés (contre 249 actuellement), la Nupes 115 à 145 sièges (153 actuellement) et Les Républicains 40 à
55 sièges (74 actuellement).
A retrouver aujourd’hui dans Nice Matin, les résultats communes par communes des élections européennes.
Dans les Alpes Maritimes, Jordan Bardella est arrivé en tête avec un score de 37, 7% suivie de Valérie Hayer pour Renaissance à 12, 9%. En 3ème position, le PS Raphaël Gluksmann avec 9,4% devant Marion Maréchal pour Reconquête à 9,1%. Suivent François Xavier Bellamy pour LR à 8,8% et Manon Aubry à 7, 9%.