La campagne des législatives bat son plein

Jordan Bardella a déclaré qu’il "refusera d'être nommé" à Matignon sans majorité absolue.
Le président du Rassemblement national a réitéré sur France 2, qu'il abrogerait à l’automne la réforme des retraites en donnant la priorité aux carrières longues. Jordan Bardella renvoie également toute mesure sur les hausses de salaires à une conférence sociale, qui aurait lieu à l'automne. Il anticipe aussi les contraintes imposées par la cohabitation. En cas de victoire aux législatives, le RN obtiendrait Matignon, mais sans les manettes de l'Elysée, ce qui l'obligerait à temporiser sur certains chantiers comme la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité .Il a justifié ce décalage par la situation financière du pays,
"en quasi-faillite" selon lui. Si aucune majorité absolue ne se dégage au soir du second tour
des élections, le 7 juillet prochain, le pays pourrait plonger dans une crise politique majeure.

Les premiers sondages n'écartent pas totalement la possibilité d'une Assemblée nationale «ingouvernable » , où aucune force politique ne parviendrait à décrocher les 289 sièges sur 577 indispensables pour détenir une majorité absolue.

De son côté, Emmanuel Macron fustige le «programme totalement immigrationniste» de la gauche, mais aussi l’alliance d’Éric Ciotti avec Jordan Bardella, «des gens qui pensent l’inverse sur l’économie». Déclaration du chef de l’Etat en déplacement hier sur l’île de
Sein à l'occasion des 84 ans de l'Appel du 18 juin. Il a expliqué qu’il n’avait pas eu d'autre solution que de dissoudre en affirmant avoir été atteint personnellement par la lourde défaite des élections européennes.

Dans une interview accordée à Nice Matin, Michèle Tabarot assure qu’Eric Ciotti ne sera plus président des Républicains le 30 juin". La députée azuréenne, présidente de la Commission nationale d’investiture de LR, critique également les choix du président
de Nouvelle énergie David Lisnard qui a accordé l’investiture de son parti à 71 candidats aux législatives.

David Lisnard, dément tout "coup de canif" dans le contrat qui lie ses candidats aux Républicains