Dissolution de l'Assemblée nationale
10 juin 2024 à 13h22 - Modifié : 10 juin 2024 à 13h27 par Caroline Delattre
Emmanuel Macron a annoncé hier soir la dissolution de l'Assemblée nationale après les résultats des élections européennes marquées par la large victoire du Rassemblement National. Les électeurs retourneront aux urnes les 30 juin et 7 juillet prochain pour les 2 tours des élections législatives. Il y a déjà eu des précédents sous la Vème République avec Jacques Chirac, François Mitterrand et le général de Gaulle. Un pari risqué pour de nombreux observateurs. Le chef de l’Etat justifie sa décision de donner la parole au peuple par la montée des nationalistes en Europe et un désordre parlementaire en France. Parmi les réactions politiques : celle de Marine le Pen qui a déclaré que le RN était prêt à exercer le pouvoir en cas de victoire aux législatives. Dans cette hypothèse Jordan Bardella pourrait se retrouver Premier Ministre d’un gouvernement de cohabitation.
Eric Ciotti, le patron des LR estime que c’était la seule solution. Olivier Faure pour le PS appelle à un rassemblement des forces de gauche mais estime que le Président joue avec le feu, François Bayrou pour le Modem évoque une décision courageuse pour sortir le
pays du marasme. La campagne des législatives sera courte. Elle démarre aujourd’hui.
En France, les élections Européennes ont donc confirmé la nette victoire du Rassemblement
National : 32% pour la liste conduite par Jordan Bardella soit 8 points de mieux qu’aux précédentes européennes. Le RN devrait obtenir une trentaine de sièges au Parlement européen.
Loin derrière, la liste Renaissance de Valérie Hayer avec 14, 9% des voix en baisse de 7 points.
Celle du PS-Place Publique menée par Raphaël Glusckmann, se classe 3 ème à un peu plus de 14 % et double le score de 2019.
Manon Aubry pour la France Insoumise est 4 ème avec 9, 1% des voix, devant François Xavier Bellamy à 7% pour les Républicains.
Marie Toussaint pour les Ecologistes et Marion Maréchal pour Reconquête dépassent les 5 %,score nécessaire pour avoir des sièges. Le taux d’abstention s’élève à 48%.
Dans les Alpes-Maritimes, le Rassemblement National est arrivé en tête dans la majorité des 163 communes. Avec un total autour de 38% des suffrages loin devant la liste de Valérie Hayer à 13% puis celle de Raphaël Glucksmann à 10% et Marion Maréchal à 9% suivie du LR François Xavier Bellamy à 7% et de la LFI Manon Aubry à 8%.
A Cannes, le RN réalise un score de 36,2% devant Renaissance à 13% et les Républicains à 12% . Score semblable à Antibes et Grasse. Nice place le RN à 32% devant Renaissance à 13%. Jordan Bardella grimpe à plus de 43% à Mandelieu, 39% au Cannet, 45% à Menton et 47% à Saint-Laurent du Var ; Les LR qui possèdent 5 députés dans les Alpes Maritimes sont dépassés. A Valbonne, Biot et Mouans-Sartoux, le RN ne dépasse pas la barre des 30%.
Dans l’arrière-pays c’est un raz de marée bleu marine à l’exception du village de Saorge qui a placé la candidate LFI Manon Aubry en tête du nombre de voix.
Les petites communes de Lieuche et de Thiéry ont placé Jean Lassalle en tête.
Dans les autres pays : l’extrême droite progresse en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas.