25/11/22 : Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
25 novembre 2022 à 11h21 par Caroline Delattre
Il y a cinq ans, le mouvement #MeToo, fondé par l’activiste Tarana Burke en 2006, a pris de l’ampleur et déclenché une mobilisation mondiale créant un sentiment d’urgence en matière de prévention et d’élimination de la
violence à l’égard des femmes et des filles. On dénombre 121 féminicides depuis le début de l’année en France. 5 dans les Alpes Maritimes et le Var. Une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon. Une femmes est violée toutes les 7 minutes mais seulement 1% des violeurs sont condamnés aux assises. Les appels au 3919 pour signaler les violences ont
augmenté de 14% depuis 2019. Plus de 70% des appels sur cette ligne d’écoute concernent des violences conjugales. Une femme sur 5 déclare avoir été menacée de mort. Augmentation conséquente également des appels pour dénoncer les violences sexuelles.
La Fédération Nationale Solidarité Femmes qui gère le 3919 met aussi l'accent sur les violences économiques, qui sont en augmentation de 6% en 2021. Dans plus d'une situation sur dix, les victimes dépendent financièrement du partenaire violent.
Au total, le numéro national qui vient en aide aux femmes victimes de violences a reçu 92.674 appels en 2021.
Les policiers suivent également des formations à la prise en charge des victimes. Les femmes ont souvent du mal à porter plainte ou ont le sentiment de ne pas avoir été comprises et écoutées.
Pour lutter contre les violences faites aux femmes, la FNSM insiste sur trois points. La création de juridictions spécialisées, dotées de moyens, en matière de violences sexistes indispensables pour améliorer le parcours judiciaire des femmes. Ensuite, la meilleure
prise en compte des violences conjugales dans les décisions concernant l'autorité parentale. La lutte contre la précarisation des femmes victimes de violences, y compris après la séparation.
A Cannes, la ville renforce l’accueil d’urgence des femmes battues ou en grande difficulté sociale. Avec des places supplémentaires à la villa Baltz. Cela porte à treize, le total des accueils d’urgence disponible au sein de la structure cannoise.